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Le 8 Mars 2020 à Lompoul / Episode 1.

Dernière mise à jour : 21 févr. 2021


Photos de Yacebanks.


J’aimerais vous raconter le 8 Mars à Lompoul.

Comme le dit souvent mon amie Odette, avant de commencer une histoire, il faut la placer dans son contexte.

Ca fait un peu plus d’un an qu’Odette vient régulièrement à Lompoul et qu’elle a le projet d’y construire la maison solidaire Jigéen Jàmbaar, dont les premières pierres sont en ce moment posées. Chaque 8 Mars, des consultations gratuites sont mises en place par Marie, Maîtresse sage femme. Ensuite une manifestation est organisée.

Pour ma part, c’est la première fois que je vais y assister. C’est un peu ma phase d’observation avant de commencer à initier les activités estivales de la maison. Nous sommes parti-es de Dakar vers 16h, nos sacs sur le dos, et toute la maison qui priait pour nous. Après avoir pris deux taxis pour faire 300km (ou plus, je ne me rends pas compte).

En fait on s’était préparé-es à tout, devoir prendre des cars-rapides, qui n’ont clairement de cars et de rapides que le nom. Enchaîner plusieurs taxis parce que chaque chauffeur doit avoir une autorisation, un laissez-passer, pour pouvoir circuler sur un certain territoire. Et finalement, on quitte Dakar, les routes de campagnes se laissent enfin voir. On rencontre quelques policier-ières, des allées entières de marchés artisanaux tenus par des femmes. Des femmes qui courent après les voitures pour nous vendre des fruits frais. Des jeunes enfants qui viennent près de la voiture pour récolter quelques centimes. L’heure tourne et on commence à se dire que ça va être compliqué de monter les tentes dans la nuit. On préfère en rire.


 

On arrive dans le village. Le ciel est dégagé, le vent est tout doux. La lune est juste magnifique. Le village est au milieu des dunes. On marche un peu et on rencontre un voisin, une femme vient ensuite à rencontre pour nous montrer le chemin vers la maison Jigéen Jàmbaar, notre maison. Au loin on entend de la musique. Les femmes se sont réunies devant la maison avec leurs enfants, le feu est allumé. Elles chantent “Jigéen Jàmbaar” sur des rythmes mélodieux. (Ce qui, pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, veut dire femmes fortes et courageuses). Je suis rassurée d’être arrivée, ravie de respirer de l’air frais et d’enfin rencontrer ces femmes dont j’ai tant entendu parler. On se réveille doucement le matin dans notre tente maure. La nuit a été fraîche. Ca fait du bien. Quand on sort de la tente, en face de nous se dresse les premières étapes de la construction de la maison. Les premières pierres aperçues laissent entrevoir de beaux moments dans la maison et nous remplit le cœur de joie.

Des tapis tressés sont disposés devant la maison sous un auvent. C’est notre cour. “Eutou Jigeen Jambaar”. J’apprendrais plus tard que la cour est l’élément central des maisons dans le désert. Le principal lieu de vie.

Alors bienvenue dans cette cour. J’espère que mes mots vous ferons voyager avec nous.

Cet article se découpe en 3 épisodes.


Ndeye Amy Guisaâne au Sénégal et Isabelle en France.

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